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BIDOS. --La sous-station électrique sera sans doute déménagée.

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24/09/2006

RFF et la SNCF nous ont dit : nous ne sommes pas du tout intéressés par le déplacement. Si vous le voulez, vous le payez.»

 

 



BIDOS. --La sous-station électrique sera sans doute déménagée pour laisser grandir Messier-Dowty.
Si la ligne Pau-Oloron veut rester électrifiée, il va falloir payer 2,7 millions pour l'électricité : N.T.

La ligne ferroviaire entre Pau et Oloron est en piteux état.
Au point que désormais, sur 13 kilomètres, entre Gan et Buzy, les locomotives sont obligées de ralentir l'allure à 60 km/h au lieu de 90 km/h.

Second point noir :
la nécessité de déménager la sous-station électrique de Bidos (aux portes d'Oloron), qui permet d'alimenter la ligne en électricité.
L'entreprise Messier-Dowty, un des piliers économiques de l'Aquitaine, en pleine croissance, a en effet besoin du terrain pour s'agrandir.
Elle avait demandé à avoir une réponse à la mi- septembre. Des emplois sont à la clef. On a peine à imaginer les collectivités territorials lui dire « non ».

Pas un kopeck. Le coût du déménagement de la sous-station est désormais connu :
ce sera 2,7 millions d'euros, a indiqué mercredi Georges Labazée, vice- président du conseil régional.
L'Etat a annoncé qu'il prendrait en charge 10 % de la somme.

Voilà une chose calée. Le reste serait donc à la charge des collectivités territoriales, soit la région, le conseil général et la communauté de communes du piémont oloronais qui vont devoir accorder leurs violons financiers si elles choisissent effectivement le déménagement.
Car Réseau ferré de France (propriétaire des rails et des infrastructures) ne veut pas y mettre un kopeck. « RFF et la SNCF nous ont dit : nous ne sommes pas du tout intéressés par le déplacement. Si vous le voulez, vous le payez.»

Le comité pour la réouverture de la ligne Oloron-Canfranc avait même exprimé dans nos colonnes la crainte que la SNCF en profite pour désélectrifier la ligne (1). Il avait quelques raisons de s'inquiéter.

Une « mise en diesel » de la ligne Pau-Oloron a en effet été étudiée, au même titre que d'autres hypothèses, mais elle a évidemment été rejetée, expliquait hier le maire de Bidos, Jean-Jacques Bordenave.

La région, actuellement en cours de négociation du prochain contrat de plan avec l'Etat a estimé à 37 millions d'euros sa remise en état.
Bien entendu, pour la région, il est hors de question de voir l'état de la ligne continuer à se dégrader.
Chargé des transports d'intérêt régional par les lois de décentralisation, la collectivité territoriale a déjà investi des sommes conséquentes dans le transport ferroviaire, que ce soit dans des wagons modernes ou dans des gares.
Celle d'Oloron, modernisée, a été inaugurée l'année dernière !
En n'entretenant pas la ligne Pau-Oloron faute de moyens, Réseau ferré de France « déshabille l'outil qui est habillé par d'autres », a résumé mercredi Louisette Mayerau. La conseillère régionale verte s'est indignée d'ailleurs de ce manque de cohérence dans l'usage des fonds publics.

Menaces.

Avec 16 allers-retours par jour, la Pau-Oloron entre dans la catégorie « moins de 20 trains par jour » sur laquelle pèsent des menaces.
Dans un audit commandé par la SNCF, un des scénarios, le plus noir, envisage en effet que l'entreprise s'en sépare.
Pourtant, selon le Béarnais Georges Labazée, l'ouverture toute fraîche du débat public sur la liaison rapide sud Europe Atlantique éclaire sous un nouveau jour l'intérêt de cette portion du réseau.
Le projet soulève selon lui la question suivante : « Faut-il une liaison rapide entre Bordeaux et Pau ? » Et alors, souligne l'élu, « se reposera la question de la Pau-Oloron et aussi de la Pau-Canfranc.»

 

© transpyreneens.com - 24/09/2006 - Texte : Sud Ouest Oloronnais Photo: Archives Alain Guilhot
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